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Le blog de la prospective

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DE LA LIBERTE A LA DICTATURE IL N’Y A QUE L’OBSERVATEUR QUI GENE


  Ainsi aurait écrit Montesquieu pour titrer l’article qui suit.


Nous, prospectivistes, sommes sollicités depuis 4-5 ans pour un oui ou pour un non par les entreprises et les sociétés d’études. L’époque incertaine que nous traversons depuis 7 ans est propice à ce genre de demande qu’il n’est pas évident de satisfaire. Les donneurs d’ordre veulent en effet des réponses précises à des questions précises alors que le monde économique comme la Société ne sont pas capables de fournir les données qui permettront de produire ces réponses.

C’est pourquoi nous sommes très prudents sur ce que nous réalisons et surtout sur les résultats qui sont communiqués. Le Monde dans lequel nous vivons est volatil car demain risque de venir contredire aujourd’hui sans caractère objectif. Cette situation s’est déjà présentée à deux reprises selon nos archives : dans les années 40 et dans les années 50. Soit à des moments de l’histoire qui ont vu apparaître des guerres régionales ou internationales. Sans vouloir dramatiser nous avons entre les mains les preuves que la période que nous vivons est rigoureusement similaire aux 2 périodes précitées. Nous ne voulons pas annoncer de guerre immédiate mais nous avons l’obligation de sensibiliser nos lecteurs au fait que cela puisse se produire. C’est aussi terrible à dire qu’à écrire…

La géopolitique mondiale est l’origine du mal. Nous sommes sortis du clivage communisme/capitalisme pour entrer dans un clivage dictature/liberté. Il n’y a jamais eu dans l’histoire une telle quantité de dictatures qu’à ce jour. Par rapport au passé, avec la seule exception de la Corée du Nord qui est une dictature au sens strict de ce qu’elle était dans les 100 dernières années, les dictatures 2016 sont des dictatures déguisées qui se drapent dans la couverture de la démocratie. Cela est possible parce que le clivage communisme/capitalisme n’existe plus. Ce n’est pas non plus le fait d’une argumentation religieuse - même si  parfois on veut nous le faire croire - , c’est toujours le fait d’un individu qui arrive à asservir une nation.

Pour la première fois depuis bien longtemps l’aspect répressif - donc l’élimination de l’opposition - opère au su et au vu de l’opinion internationale sans que cela n’entraîne ou entraîne très peu de réprobation officielle. Nous avons constaté que la barbarie islamique qui a sévi particulièrement au cours des 2 dernières années a été un rempart pour le développement de la dite répression. Comme si les dictateurs se retranchaient derrière la barbarie monopolisant l’opinion pour commettre enfin des actes répréhensibles qui passent alors pour de simples délits de circonstance. Ceci est d’autant plus vrai que tout observateur et relateur de ces actes passe aux yeux de l’opinion pour un contestataire, digne de mauvaise foi.

Nous-mêmes, dans notre activité de prospectivistes, devons faire face à une volée de bois verts qui met en doute notre travail et nous taxe de « fauteurs de désordre ». Nous ne connaissons pas aujourd’hui de collègues sondeurs et analystes qui n’ont pas fait l’objet d’attaques personnelles d’un degré physique éhonté. Ce que nous écrivons ici n’est possible que par le fait que nous sommes indépendants et donc non affiliés à une entreprise, une collectivité ou à une organisation.


Cet article traite de la difficulté actuelle de sonder et d’analyser.  © 2016.

Article 30