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Plaidoyers

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Le poids des ans a fait du système syndical français un poids mort de l’Economie. © 2014 U.K.

PLAIDOYER POUR UN NOUVEAU CODE SYNDICAL

Au pays de Montaigne et des droits de l’homme subsiste une grosse verrue qui ronge le présent et l’avenir au su et au vu de tous : les syndicats à la française. Ces petites entreprises, financées par l’Etat, qui chaque jour viennent perturber le fonctionnement des vraies entreprises et des administrations. Pour le plus grand malheur des citoyens. Ces syndicats sont des partis politiques déguisés qui font vivre des salariés censés oeuvrer pour le bien du peuple. Créés à différentes périodes du siècle précédent pour une raison évidente de défense des salariés et/ou de corporations à l’orée d’une grande transformation économique de la France ils ont subsisté quasiment en l’état, passant du métier de syndicat au métier de lobbyiste politique, dont le dessein premier est de nourrir ses salariés. Ces syndicats sont une institution avec laquelle composent tous les corps établis, à commencer par l’Etat. Cette composition participe à une pseudo-démocratie qui arrange ces dits corps établis. Pendant que son efficacité est non seulement nulle mais même nuisible à la démocratie. A tel point qu’elle est l’une des causes essentielles de la désintégration de la Société française. A celle-ci on peut ajouter qu’elle est le frein principal à l’investissement en France.

Les syndicats de salariés sont les plus révélateurs de cette situation désastreuse. Inféodés officieusement à des partis politiques ils sont les interlocuteurs officiels des Pouvoirs Publics et chefs d’entreprises lors de négociations sociales nationales. Ne représentant qu’à peine 7% des salariés français ils continuent à intervenir dans ces négociations comme s’ils avaient une quelconque légitimité pour  ce faire. Ces négociations sont d’ailleurs des jeux de dupes sans aucune signification démocratique.

Les syndicats dits patronaux sont des syndicats multi-sectoriels d’entreprises qui ont été créés principalement pour représenter le patronat dans les dites négociations nationales, instituées la plupart du temps par l’Etat. A l’instar des syndicats de salariés ces organisations patronales ne représentent pas une majorité d’entreprises. L’estimation est d’environ 20%. Pourtant leur légitimité n’est pas remise en cause par l’Etat et les autres partenaires sociaux. On est encore dans le jeu de dupes.

A ces syndicats d’entreprises il convient d’ajouter les syndicats catégoriels qui ont pour vocation originelle de défendre une profession ou une filière économique. Officiellement ces syndicats représentent des entreprises et leurs salariés. Certaines de ces organisations remplissent leur fonction de défense, d’autres sont sorties de leur rôle pour se consacrer à une activité de lobby, très souvent avec une orientation politique. C’est notamment le cas dans l’agriculture. Comme pour les 2 catégories précédentes - de salariés et patronaux - ces dernières sont des « petites entreprises » dont on ne sait jamais si le fondement d’activité est sincère. Le jeu de dupes continue.

Le summum de l’irrationalité, de la tromperie et de la gabegie est atteint depuis fort longtemps par ce système syndical. Il participe à une Société en déliquescence qui n’a plus de repères ni d’avenir. Les autres pays occidentaux ont un système syndical bien différent du système français. Aucun n’est la panacée démocratique mais il y a en permanence la volonté de réactualiser ce système au regard des évolutions économiques. Le schéma le plus probant repose sur les principes suivants :

  -  La fusion des syndicats de salariés et des syndicats patronaux pour devenir des syndicats d’entreprises,

  -  La disparition des obédiences multi-sectorielles au profit de syndicats de branche économique,

  -  L’affiliation automatique de tous les salariés et de tous les patrons aux syndicats de branche,

 - Les négociations générales se situant seulement au niveau des branches économiques et indépendamment      chacune d’entre elles,

 -  Les négociations particulières complémentaires se situant au niveau de chaque entreprise et indépendamment      chacune d’entre elles,

  -  Le financement de ces syndicats de branche est fait par les entreprises. L’Etat apporte des aides      financières      complémentaires et contrôle les édifices.

Exit la politique politicienne, les magouilles, les faux-semblants et vive la démocratie.