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Plaidoyers

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PLAIDOYER POUR UNE NOUVELLE EDUCATION NATIONALE

Au royaume de l’Education Nationale la faillite est générale. Quasiment plus rien ne fonctionne : l’administration n’a pas bougé depuis la famille Napoléon, les réformes de programmes se sont empilées sans effet, les enseignants ne sont plus pris au sérieux, les locaux d’enseignement souffrent du poids des ans, les parents d’élèves sont toujours en décalage avec la vie de leurs enfants; Et puis la Grande Maison est en permanence le centre de la vie politique sous toutes les lattitudes d’obédience, comme un ballot pesant que l’on manipule à souhait.

Aujourd’hui un enfant qui entre en primaire n’a pas les mêmes chances qu’un enfant de son âge il y a 50 ans. Il ne saura peut-être pas lire, compter, rédiger en entrant en sixième. Il sera sanctionné par des examens qui n’ont plus beaucoup de valeur. Il ne connaîtra pas ou peu l’autorité du professeur tant les enseignants sont plus que majoritairement des femmes. Il apprendra que la vie professionnelle n’est pas bonne pour lui plus tard, à moins de choisir la fonction publique. Il entendra souvent dire que le chef d’entreprise est un horrible personnage. Il ne saura pas ce que discipline veut dire. Il n’aura aucune notion civique. Il découvrira que le travail personnel a très peu de mérite. Il pourra utiliser son téléphone mobile comme bon lui semble pour communiquer avec qui il veut pendant les cours. Il pourra contester tout enseignement quand il le souhaite. Il ne subira plus l’autorité de ses parents à la maison car ceux-ci ne comprennent rien à ce qu’il est censé apprendre. En bref : il perd son temps.

Il aura fallu environ 25 ans pour que tout parte à volo. L’incurie politique a eu raison d’un système globalement efficace : la politique politicienne ronge la charpente au travers des syndicats, les enseignants mènent le bal des décisions, les parents d’élèves sont classés par associations politiques. Même les élèves commencent à se fédérer en syndicats. Plus aucun changement, plus aucune amélioration n’a de chance d’aboutir. Les élèves sont les otages du système. Les décideurs professionnels et politiques ne touchent pas au « mammouth » parce qu’il est de leur intérêt que l’éducation soit sous tutelle. Quelque changement qu’il soit remettrait en cause leur légitimité.

Le monde éducatif mérite un véritable « Plan Marshall » parce qu’il en va de l’avenir de la France. Le problème est que personne ne connaît le ou les quidams capables d’ouvrir ce chantier.




L’Education Nationale est en faillite. Lui redonner vie est fondamental pour le bien de notre Société. © 2014 M. P.