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Le blog de la prospective

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Cet article traite de l'évolution de la composition structurelle de l'Entreprise.

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REVELATIONS SUR LA NOUVELLE ENTREPRISE : LA BI-ENTREPRISE (2° PARTIE)


 Nous continuons ici notre présentation de la Bi-entreprise. L'Entreprise de demain se gère en effet entre activités internes et achats externes d'activités pour exister dans un monde "mondialisé", dominé par les Chinois et soumis à des flux financiers et monétaires incessants. Nous avons vu précedemment défiler la R&D, le marketing et la vente dans un Article 18 initiateur. Nous poursuivons notre revue des fonctions dites actives avant de terminer par les fonctions dites passives.


La production de nos entreprises n'a pas fini de faire couler de l'encre sur les tabloïds du Monde. C'est un sujet, sur lequel nous analystes, avons beaucoup réfléchi au cours des vingt dernières années. En ce qui concerne notre période actuelle, nous l'avons déjà écrit : les délocalisations sont à peu près au terme de leur histoire et les relocalisations commencent à s'activer depuis 2-3 ans. Mais ne nous trompons pas : tant que la Chine n'aura pas implosé, que l'Inde continuera à demander de la technologie, les productions délocalisées le resteront. Tout au moins, les Occidentaux ont compris que transfert de technologie signifiait souvent vol de technologie. Cela veut dire que nos industriels ne confieront à leurs amis des B.R.I.C. que le tout venant de leur production. Les pillages éhontés de leurs savoir-faires sont définitivement terminés. Les nouvelles technologies qu'ils élaborent seront produites in-situ malgré les charges et les taxes démoniaques de leurs administrations de résidence. Mais il feront payer cher leur retour au pays. Un comble... Dans cette dualité productive naissante apparaissent de nouveaux postes, comme celui de Directeur des Trans-productions (DTP), chargé de coordonner la production in-situ à forte valeur ajoutée et la production tout-venante délocalisée. Auquel on peut associer le PTP, Planneur Trans-productions, qui comme son nom l'indique, est chargé de planifier la coordination des productions entre in-situ et délocalisé. Rappelons que l'unité délocalisée ne produit que "les carapaces" de la technologie inventée par l'entreprise et les accessoires, permettant d'adapter l'invention aux multiples utilisations de ses clients.

Le S.A.V. reste la grande interrogation de nos stratèges en Bi-entreprises. En effet, quand elle imagine le Monde comme terrain de jeu, aucune entreprise ne peut ignorer les distances et les différences. Nous, nous pensons qu'indubitablement, parce que le Monde est grand, le S.A.V. sera externalisé. Quitte à ce que l'industriel prenne des parts chez son "serveur après-vente" pour s'assurer de sa fidèlité et de son efficacité. Sinon comment satisfaire un client aux antipodes sans tomber dans des affres financières "abracadabrantesquement" gigantesques. Et cet S.A.V. est fondamental dans la stratégie de conquête des clients. Ce n'est en effet pas parce que la technologie est unique que le client achète les yeux fermés. Et puis le S.A.V. c'est le plus qui sacralise l'exclusivité de l'invention.

Nous avons fait le tour des fonctions dites actives de l'Entreprise, celles qui font ou défont celle-ci. Nous allons maintenant nous intéresser aux fonctions dites passives : les activités intrinsèques à sa vie quotidienne. Les R.H., en premier lieu, qui ont vécu des circonvolutions démoniaques depuis 40 ans, se mettent au diapason de la Bi-entreprise. Ce qui signifie que ce qui contribue à la valeur ajoutée est intégré ou réintégré et le reste vit à l'extérieur. Le succès du poste de Secrétaire Général, cet espèce de gourou qui allie humanisme et chiffre d'affaires, a contribué à réconcilier les patrons avec la fonction R.H. Parallèlement,  les échecs des "conseils" extérieurs dans la donne humaine sont devenus légion. Et puis le personnel s'est désintéressé de son entreprise. Tout cela fait que l'on revient à une réinternalisation de la gestion R.H. Malgré tout, le technique, comprenez la paie et le juridique social, continue à être confié la plupart du temps à des extérieurs.

La logistique reste du domaine externe dans la Bi-entreprise. C'est devenu un métier compliqué, à part entière, que l'industriel ne sait pas faire. Enfin, pour la finance, ultime fonction passive, nous n'émettons pas d'avis tant la période actuelle est sujette à des bouleversements. Tout au plus, remarquons-nous que la facturation, vedette des externalisations des années 80, est revenue en force dans l'Entreprise. A priori, parce qu'elle était sujette à de gros problèmes de confidentialité à l'extérieur.


Voici terminée notre présentation sommaire de la Bi-entreprise. Nous venons de répondre à vos multiples interrogations. Faites bon usage de nos réponses. Et... bon vent dans vos entreprises.

Article 19